Les Hipsters…

Hipster… Hipster… Le terme mis à toutes les sauces.
Pour toi au fond qui te demande encore ce qu’est un hipster, je dirais que c’est un mélange de tendance et d’avant-gardisme.

 

 

Enfin de quelqu’un qui se veut tendance et avant-gardiste. Le Hipster fuit le mainstream (oui j’ai décidé de faire dans les mots anglais barbares aujourd’hui) et finalement surfe sur la même vague que ses congénères donc génère une tendance donc devient mainstream.
Les Wayfarer en lunettes de vue, c’est lui.
La Lomography à tout va, c’est lui.
Le bio qu’est trop cool, c’est lui.
Le vélib a 3h du mat pour économiser afin de s’acheter un Vespa primavera de 58, c’est lui.
Les photos shootées à l’iPhone via une super appli trop cool qui fait des images vintages, c’est lui.
La robe à fleurs de Mamie Ginette pour aller en soirée, c’est lui (enfin elle).

Tu visualises mieux là ? Tu as forcément un hipster dans ton entourage ou quelqu’un qui voudrait claquer sa paye dans un reflex numérique pour prendre des photos artistiques (c’est ce qu’il dit, en fait ce qu’il prend c’est juste une photo d’une chaussure abandonnée sur le trottoir… « nan mais c’est trop l’image de notre société de consommation t’as vu »).

Donc notre pote Hipster rejete la société uniforme, le monde de consommation tout pourri, la pensée unique, le mouvement de masse. Il a envie d’être celui qui réfléchit (l’intellectuel), celui qui créé (l’artiste), celui qui ose (l’aventurier), celui qui s’exprime à contre-courant (le rebelle) et celui qui sait (le témoin). Beaucoup de pression sur ses frêles épaules (à force de manger de l’avoine et des courgettes bio, il n’est pas bien épais notre branchouillé), alors qu’à y regarder le Hipster suit une mode, celle d’être contre la mode. Ils sont devenus tendance et fashion. La honte !

Dans les quartiers bobiobo, il fleurit des jeunes couples ou colocations de gens cools,  qui font les courses au marché, achètent du pain aux chataignes, discutent avec le caviste, et boivent des bières à 5 euros en terrasse du bistrot « comme chez papy ». C’est une vieille brasserie « comme avant », tu sais une de celle où tu peux manger des rillettes à la crème de soja du Japon, dont Jean-B le patron a fait HEC mais a dit fuck à sa belle carrière dans la finance pour faire ce qu’il avait toujours voulu faire : de la photo. Comme il aime bien boire des coups avec ses potes, il a ouvert un troquet où on se sent comme à la maison avec ses tables en formica toutes différentes, des chaises de récup et de la vaisselle dépareillée pour faire genre on s’en fout (non non non ce n’est pas du tout un concept marketing pour se faire du fric, Jean B il veut pas de ta tune, mais pense à règler l’addition de ton fish’n’chips comme à Londres à 22 euros s’teu plé). Jean B et les habitants du quartier sont des hipsters évolués, ils investissent dans des apparts haussmaniens ou des bébés, voire les deux (le Hipster n’élève pas ses enfants en banlieue, sauf s’il a un loft dans une ancienne menuiserie, un lieu avec une âme).

Oh merde…

Je suis un Hipster.
Mais savoir, c’est un premier pas vers la guérison, il parait.
Ce soir, pas d’avoine ni de graines de sésame, ce sera raclette. Et mon appareil photo restera au fond de mon sac. Toutefois mon sac vintage Yves Saint Laurent déniché dans un dépot-vente, là, désolée mais je ne peux pas y renoncer… Un pas après l’autre, d’accord ?

Et une petite vidéo pour toi le garçon, afin de t’aider à comprendre l’évolution du Hipster. ( La fille, t’en n’as pas besoin, tu sais toi, tu lis les mags féminins !)

7 réflexions au sujet de « Les Hipsters… »

  1. J’adore . Ca décrit tellement bien tous ces gens que je croise dans Paris avec cet air faussement cool , détaché de tout et de tous , mais en réalité c’est hyper travaille !
    Je n’ai rien contre , mais ça me fait rire parce que beaucoup jouent la carte écolo, bio etc .. mais sont les premiers à investir dans 300 nouvelles technologies pas du tout écolo , et sont pas si vintage que ça avec leurs grandes marques toutes neuves (faussement usées) sur le dos !

    • Ils sont écolo… Quitte à faire importer leur quinoa du Pérou plutôt que de manger un bon vieux blé d’chez nous : )
      (Je ne me moque plus trop fort maintenant que j’ai compris que je faisais partie du complot… Mais qu’y puis-je ? J’adore le pain aux chataignes !)

  2. Ping : La scientologie… | Encore un blog de pétasse…

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